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Notre lettre au premier ministre

Monsieur le Premier Ministre,


Depuis plusieurs semaines, la presse se fait l’écho des modifications que vous souhaiteriez apporter au dispositif d’Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprises (Acre). Alors même que votre Gouvernement avait élargi le champ d’application de ce dispositif en début d’année, il semblerait que vous souhaitiez maintenant le réduire. Face à un tel revirement, sur une même année civile, nous ne pouvons que nous interroger et demander des réponses.


Le Mouvement des Étudiants Micro-entrepreneurs Utilisateurs de Plateformes (MEMUP) souhaite vous faire part de l’inquiétude des dizaines de milliers de jeunes qui travaillent aujourd’hui avec ce statut et qui profitent de ces exonérations partielles de charges pour lancer leur activité.


Face à un chômage des jeunes de plus en plus important ces 10 dernières années, face à une augmentation des coûts de la vie dans les grandes villes et à une durée de la formation initiale de plus en plus longue, travailler en parallèle des études est devenu presqu’une habitude pour les centaines de milliers d’étudiants, voire une nécessité. En effet, nombreux sont ceux à choisir, chaque jour, d’effectuer des missions ponctuelles dans des domaines aussi variés que la livraison, l’aide aux entreprises ou la vente.


Ces missions, effectuées grâce à des plateformes de mise en relation, et grâce au statut avantageux de micro-entrepreneur sont vitales. Elles garantissent souvent un revenu non négligeable, sans compter le tremplin vers l’emploi qu’elles représentent.


Vous indiquiez, Monsieur le Premier Ministre, vouloir encourager la professionnalisation des jeunes par « des solutions concrètes et territoriales ». En cohérence avec vos intentions, nous ne comprendrions pas que vous pénalisiez tous ces jeunes entrepreneurs par une hausse des charges. Les jeunes sont prêts à travailler, à se former, à se professionnaliser, mais encore faut-il leur en laisser la chance. Nous avons besoin de votre soutien.


Vous connaissez, Monsieur le Premier Ministre, les nombreux avantages du statut d’autoentrepreneur. Flexibilité, immersion professionnelle facilitée, diversification des tâches et des expériences. Autant d’arguments qui devraient inciter la France, comme l’ont fait d’autres pays, à encourager le développement de ce dispositif en maintenant une exonération partielle de charges sociales les premières années d’activité et en sécurisant dans la loi les conditions de travail de ces entrepreneurs des temps modernes.


S’il semble que le Gouvernement ait sous-estimé, en début d’année lors de l’élargissement du dispositif, l’effet incitatif qu’aurait cette mesure, la hausse du nombre de création d’autoentreprises traduit bien la volonté croissante des étudiants et actifs de s’engager dans ce dispositif, pourtant parfois risqué. Cette volonté honore notre pays, tant elle définit l’esprit d’entreprise de notre population.


En conséquence, nous souhaitons, Monsieur le Premier Ministre, pouvoir vous rencontrer avec vos équipes pour échanger et vous laisser l’occasion de répondre à nos inquiétudes et, de notre part, vous présenter nos solutions pour la professionnalisation et le travail des jeunes.


Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre plus haute considération.


Lettre-Edouard-Philippe
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